La route vers le Sud et les caprices du temps
- Par kangourousnozmad
- Le 21/10/2013
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- Dans Vietnam
Hué – 14 au 15 octobre 2013
Hoi An – 15 octobre 2013
Après avoir passé la nuit dans le bus, nous faisons escale à Hué et nous achetons à bon prix nos billets pour la suite du voyage : Nha Trang et Saigon.
Alors que la ville est réputée être la destination culturelle du pays et que nous nous réjouissions de la visiter, nous sommes accueillis par des trombes d'eau : c'est le typhon Nari qui, après avoir sévèrement frappé les Philippines, arrive sur le centre du Vietnam, droit sur nous!
Armés de tongs et de shorts, nous nous décidons à ressortir de notre hôtel pour aller visiter l'ancienne Cité Interdite.
Comme tous les locaux, nous achetons en route des ponchos très seyants pour nous protéger un peu.
La visite de la Cité Interdite est assez courte puisqu'une grande partie est en ruines, détruite par les bombardements et laissée à l'abandon. Les rénovations sont en cours mais progressent lentement. 10, peut-être 20 ans seront nécessaires pour redonner aux bâtiments toujours en place leur allure impériale.
En chemin, nous traversons la Rivière aux Parfums dont les eaux ocre ressemblent à un flot de caramel.
Après une nuit ponctuée par les bruits assourdissants de l'hôtel en proie à des vents violents, nous sommes tirés du lit par un appel local : une employée de la compagnie de bus nous explique tant bien que mal que nous devons quitter l'hôtel sur le champ.
Le bus que nous devions prendre dans l'après-midi a été annulé et nous sommes d'office inclus dans le premier départ du matin.
Ni une, ni deux, nos sacs sont à nouveau bouclés et nous voilà repartis.
En route, nous comprenons mieux la situation. En ville, l'électricité est coupée, de nombreux arbres ont été déracinés, des branches sont au sol, des enseignes ont été arrachées.
À peine sortis de la ville, nous nous apercevons que la Rivière aux Parfums est elle aussi en train de sortir de son lit. Le plaines sont totalement inondées et les vagues viennent mourir le long de la route. A ce rythme, la route sera sûrement coupée en milieu de journée.
A Da Nang, charmante station balnéaire en temps normal, la désolation est palpable. La ville, qui se trouvait au centre de la tempête, est sens dessus dessous. Les dégâts sont très importants et les luxueux hôtels et resorts sont désertés. Le bus doit se frayer un passage entre les arbres qui jonchent le sol et remonte les avenues à contre-sens pour finalement marquer une pause : Arrêt Da Nang, des volontaires ? … Personne ne bouge, nous repartons.
En arrivant à Hoi An, nous devons changer de bus et pour cela, passons 5 heures à errer, témoins impuissants, dans une ville totalement dévastée.
Le spectacle de cette nature déchaînée nous laisse perplexes quant à la suite de notre itinéraire : vaut-il mieux poursuivre vers le Cambodge qui semble également touché par les inondations ou prendre un avion pour aller plus au sud ?