Chine
Guangzhou la Commerçante
- Par kangourousnozmad
- Le 14/10/2013
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- Dans Chine
Guangzhou – 3 au 8 octobre 2013
En arrivant à Guangzhou, nous nous rendons immédiatement compte que le plan de la ville, morcelée en ilots et traversée par les nombreux bras de
Le centre de la ville ne nous apparaît pas clairement et, sur le terrain, il s’avère encore plus compliqué de trouver son chemin car les routes s’enchevêtrent sur plusieurs étages.
Depuis notre île, nous rejoignons l’île principale en bateau et débarquons au beau milieu d’un marché de poisson. Les odeurs sont nauséabondes après une journée ensoleillée.
Juste quelques mètres plus loin, nous traversons un pont semblable à ceux de Venise et le contraste est saisissant lorsque nous nous retrouvons au cœur d’un quartier à l’allure occidentale, au milieu d’une mégapole asiatique de plus de 12 millions d’habitants.
C’est l’île de Shamian. Ce petit bout de terre confond son histoire avec celle des anciens navires de commerce français et anglais. Lors des premiers échanges avec l’empire chinois, les équipages des navires occidentaux n’étaient pas autorisés à pénétrer sur le sol chinois et étaient « cantonnés » à cette petite île.
Voilà d’où vient le nom francophone de la ville : Canton.
Aujourd’hui les touristes asiatiques viennent se promener entre les bâtiments de type 19ème siècle.
Nous nous prenons à imaginer que ce devait être la vie des ces commerçants arrivés dans un lieu inconnu aux mœurs étranges et totalement exotiques pour l’époque.
Guangzhou n’est pas une ville très touristique, mais bel et bien une ville de commerce et de business, quelle qu’en soit l’échelle.
Le Business Center est une forêt de buildings, tous plus hauts et luxueux les uns que les autres, alors que les petites ruelles regorgent d’ateliers et de petites échoppes.
Nous nous apercevons que des rues entières sont spécialisées dans le commerce d’articles similaires : l’une regorge de tissus, l’autre de matériel pour climatiseurs, ou encore de composants électroniques, clés, coiffeurs et autres ornements textiles… Quel fourmillement d’activités, nous sommes dans l’atelier du monde !
Le célèbre marché de Qinping est une autre expérience. On y trouve – séché ou vivant – tout le nécessaire de la pharmacopée chinoise.
Des bois de cerfs finement tranchés aux champignons séchés, en passant pas les scorpions, hippocampes, épices et racines en tout genre, sans oublier un nombre incalculable de produits non identifiables.
Après le tumulte du centre et sa circulation incessante, les nombreux parcs de la ville offrent un repos et un calme bienvenus.
Nous passons de longues heures paisibles dans celui de Liuhuahu, autour de ses 4 lacs, à observer une foule de promeneurs venus apprécier l’automne (26-28°) en famille, écouter de la musique et des chants ou encore faire des exercices.
Grâce au Couchsurfing devenu à présent un incontournable de notre voyage, nous rencontrons Xiaopin (Ethan de son nom occidental), Mei et Kelly.
Avec eux, nous visitons la ville d’une autre façon. A chacune de ces rencontres, nous nous apercevons que nous visitons des endroits que nous n’aurions pas trouvés tous seuls, comme ce marché dans un petit village de pécheurs, dans l’ancien port à l’extérieur de la ville.
Et surtout… goûtons des plats que nous n’aurions pas osé approcher : nous nous laissons tenter par les pattes de poulet, le dessert de peau de lait (celle qui se forme quand on le chauffe), la purée de sésame noire, le petit déjeuner de dumplings, la peau de poisson, mais n’osons franchir le pas des intestins de vache mijotés, accompagnés de lait caillé au gingembre !
Ethan s’amuse à nous expliquer que les Cantonnais sont connus pour manger tout ce qui file sur terre, sauf les bus et tout ce qui vole dans l’air sauf les avions… tout s’explique…
A la nuit tombée, nous allons admirer les lumières de la ville et la magnifique Guangzhou Tower qui grâce à son éclairage peut avertir les Cantonnais à l’approche d’un orage.
Nous visitons ensemble la grande bibliothèque de Guangzhou, un impressionnant rassemblement de connaissance !
Après deux jours passés ensemble et de longs échanges sur
La Grande Pagaille de Chine
- Par kangourousnozmad
- Le 04/10/2013
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Xian – 29 septembre au 2 octobre 2013
Xian est une ville entouré de remparts. Une fois la porte de la ville franchie, on laisse derrière soi les dizaines d’immeubles identiques pour se retrouver dans le centre, à dimension plus humaine.
Le centre de la ville est occupé par un rond-point sur lequel on troue
Aujourd’hui elles ne sonnent plus, d’ailleurs avec le bruit de la ville, personne ne les entendrait !
Il y a ici une grande communauté musulmane et nous nous sommes faufilés dans le quartier musulman : c’est un endroit absolument magique et fascinant où le Moyent Orient s’unit avec l’Asie. On dirait un savant mélange de Chinatown et d'un souk, imagine les couleurs et les odeurs de nourriture, c'était épatant !
Les femmes sont voilées et ont les yeux en amande, les hommes ont la peau plus mate et portent des chapeaux musulmans.
Alors que jusque là, nous avions été plutôt timides au sujet de la nourriture hors des restaurants, avec Alan (CS) et Boris, nous goûtons à la « street food » : des mets préparés dans la rue que nous enchaînons : beignets de kakis, bols de nouilles de la largeur d’une ceinture (et sûrement de la même longueur !), gâteaux de riz gluant et dumplings farcis à la soupe et à la viande nous régalent.
Dans cette ville située sur la route de la soie, on ressent bien l’influence arabo-musulmane.
Dans les rues, la foule est omniprésente, l’ambiance est à la fête, on sent que
Signe d’un réel changement ou d’un hasard climatique (?), le ciel est plus bleu et l’air nous semble enfin plus respirable.
Terracotta Warriors
Vers 200 av. JC, l’Empereur Qinshihunag fit édifier durant son règne un mausolée destiné à l’accueillir après sa mort. Celui-ci étant un grand guerrier (à l’origine de l’unification de
7 000 statues ont été découvertes à ce jour et on ignore combien sont encore enfouies. Suite aux pillages et aux incendies, la plupart sont en miettes et c’est un travail de fourmi de les restaurer.
En entrant dans la fosse n°1, la vue de cette armée silencieuse et pétrifiée est saisissante.
Après l'alphabet cyrillique, ce sont les idéogrammes chinois que nous découvrons...
On arrive à reconnaître : Chine, Pékin, entrée, sortie, Xian, Shanghai, thé et danger!
C'est l'essentiel !
Nous quittons Xian en train : 28 heures de trajet pour traverser
Confinés dans un wagon, nous avons l’occasion de vivre un moment au milieu des chinois.
On rencontre des gens, même si on ne peut pas leur parler. Certains s’essayent à l’anglais, notamment Van Long Lin, jeune garçon tactile à la dentition improbable qui tente de communiquer avec nous mais dont nous ne comprenons pas vraiment les paroles.
Voyager en train, c’est fabuleux. On voit défiler les paysages et la végétation change derrière la fenêtre : à mesure que nous approchons de Guangzhou (Canton), les champs laissent la place aux rizières, aux bananiers et aux bambous.
Ils découvrent la Chine et ses (s’é-)merveilles
- Par kangourousnozmad
- Le 30/09/2013
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- Dans Chine
Pékin – 25 au 29 septembre 2013
A notre arrivée en Chine, nous rencontrons Léo, qui nous emmène dîner dans un petit restaurant de quartier. Là, nous goûtons au Peking Duck, du canard laqué frit sous plusieurs formes qui se déguste dans de petites galettes très fines. Ce met était jadis réservé aux empereurs et est aujourd’hui offert par les hôtes aux invités qu’ils souhaitent particulièrement honorer. Nous le sommes, c’est excellent !
Le lendemain, lorsque nous visitons
Les temples portent des noms évocateurs : temples de l’harmonie suprême et de l’harmonie préservée, de la pureté céleste, de la tranquillité terrestre, de la nourriture de l’esprit…
Pour nous, cet endroit s’inscrit comme l’une des plus belles choses que nous ayons visitées.
Au milieu de milliers de touristes asiatiques, nous nous sentons pour la première fois « exotiques ». Les personnes autour de nous nous regardent, rient en nous entendant parler et épient avec curiosité les pages de nos carnets que nous couvrons de motifs inconnus pour eux. Ils nous accostent même pour se faire photographier avec nous… Nous sommes les étrangers et cela se voit.
Après la demeur des Empereurs, nous poursuivons notre exploration de la ville et de ses richesses anciennes. On trouve le Temple Céleste au cœur d’un grand parc de cyprès, plantés avec une régularité surprenante.
Nous remarquons que la construction et les décorations ressemblent à celles de
Dans le parc, nous observons les gens autour de nous. Certains sont regroupés sous un préau et jouent à des jeux que nous ne connaissons pas. Des femmes ont apporté une petite radio et dansent sur une musique traditionnelle. Nous nous asseyons un moment pour les regarder et admirer leurs styles bien particuliers.
Signe que la pollution est omniprésente dans la ville, vers 17h, le soleil prend des couleurs pourpres et semble se coucher. Il disparaît alors dans la brume épaisse.
La ruelle dans laquelle est située notre hostel est un bon exemple du contraste entre la ville moderne dans les grandes avenues et les ruelles étroites qui conservent une atmosphère de village.
On y croise des véhicules improbables à 3 roues, prêts à accueillir une famille entière.
Enfin, il est temps de découvrir avec émerveillement
Nous n’avons que 3 heures sur place, alors c’est au pas de course que nous avalons les kilomètres et les marches de hauteur inégale qui montent et descendent au gré de la crête de la montagne.
Les paysages et les vues sont impressionnants, l’une des 7 merveilles du monde se trouve sous nos pieds. Nous multiplions les clichés et les poses alors que de courageux marathoniens passent en petite foulée : quel courage !
Une petite pause au sommet nous laisse le loisir d’admirer la vue, de respirer l’air de la montagne qui, bien que brumeux, nous semble plus pur qu’en ville.
Quand nous ne sommes pas occupés à photographier tout ce qui nous entoure, c’est à nos hôtes chinois de nous accoster une fois de plus pour immortaliser la rencontre. Dommage que nous ne puissions pas communiquer avec eux !
Le retour en ville nous rappelle que la nature n’a pas le droit de cité partout et nous nous remettons à respirer difficilement et à tousser. C’est ici, dans cette atmosphère polluée et irrespirable que nous prenons toute la mesure des enjeux de nos choix de consommation.
Cela nous fait réfléchir : serait-il possible que les choses soient autrement ? Pourrions-nous inverser la tendance ?
L’effet papillon prend ici son sens : nos choix, en Europe ou ailleurs, parfois insignifiants, prennent ici une réalité toute grise et l’air en devient si épais que le soleil ne parvient pas toujours à nous envoyer ses rayons…
Peut-être qu’à notre échelle, nos choix, si petits soient-ils, peuvent également faire la différence dans le bon sens ?
Voilà 11 jours que nous sommes partis. Ça paraît court et long à la fois...
C'est une semaine et demi, autant dire pas grand chose et pourtant, le début du voyage en Russie nous paraît déjà très loin... Et que dire de notre départ de France : une éternité !
Nous nous émerveillons à chaque coin de rue, à chaque visite.
Nous quittons Pékin pour Xian, dans