Un p'tit coin d'Paradis
- Par kangourousnozmad
- Le 07/11/2013
- Commentaires (2)
- Dans Cambodge
Koh Rong – 20 au 24 octobre 2013
Malgré une panne d’oreiller, nous arrivons à attraper notre bus pour le Cambodge et passons la frontière Vietnam – Cambodge à pied. Deux tampons supplémentaires dans nos passeports et nous voilà admis dans le 4ème pays de notre voyage.
Première surprise cambodgienne : les distributeurs automatiques ne proposent que des Dollars américains. Nous avons beau en écrémer plusieurs, à la recherche de la fameuse monnaie locale : le Riel, impossible !
Lorsque nous nous en retournons bredouilles, on nous explique qu’au Cambodge, les deux monnaies ont cours, au taux rigoureux de 1$ = 4'000 riels. Les dollars pour les sommes rondes, les riels pour rendre la monnaie en dessous de 1$. Et c’est parti pour la gymnastique mentale puisqu’ici aussi tout se négocie, nous y allons donc allègrement, dans une monnaie, comme dans l’autre.
Sur les conseils d’Abrie et fatigués par nos mésaventures urbaines, nous avons décidé de nous diriger vers le littoral.
Nous laissons derrière nous Phnom Penh sans avoir eu le temps de visiter la ville et partons vers le sud du pays : Direction l’île de Koh Rong !
Pour rejoindre l’île de Koh Rong depuis Saigon, nous voyageons 2 jours complets en bus, mini-bus, tuk-tuk et bateau, avec une halte pour la nuit à Kep, dans un hostel tenu par un français.
Depuis la fenêtre de notre bus, nous voyons défiler un paysage tropical : les palmiers ont les pieds dans l’eau car les fortes pluies des jours précédents ont provoqué des inondations.
Notre chemin est rythmé par les haltes. Les bus s’arrêtent environ tout les trois heures afin que les passagers puissent se restaurer dans de petits snacks que l’on trouve partout le long des routes, généralement entourés de tous petits commerces où l’on trouve un peu de tout.
Nous arrivons à Sihanouk Ville en début d’après-midi et apprenons, très déçus que le bateau pour Koh Rong vient de partir et qu’il n’y en aura pas d’autre avant le lendemain matin. Comme nous n’avons qu’une hâte : arriver sur l’île, nous questionnons les personnes autour de nous. Il est effectivement possible de s’y rendre en bateau privé, mais cela coût 90$.
30 minutes de négociation plus tard, et 3 autres voyageurs rencontrés, nous embarquons sur un tout petit bateau pour 2h de trajet.
Arrivés à la moitié du parcours, le ciel se fait soudainement menaçant, ce qui n’est pas pour nous rassurer puisque le moteur doit être redémarré tous les quarts d’heure environ et constamment approvisionné en eau.
Une goutte, puis deux et c’est le déluge. En quelques minutes, nous sommes trempés jusqu’aux os alors que nos accompagnateurs gardent, impassibles, le regard fixé sur l’horizon où l’on ne distingue plus rien.
Durant une demi-heure, notre embarcation tangue au gré des vagues alors que l’homme à la casquette écope l’eau qui s’accumule au fond. Pas très rassurés d’abord, puis résignés, nous accueillons avec gratitude l’accalmie qui suit l’averse et qui laisse place au soleil immédiatement après.
Une pause, tous à l’eau et nous voilà repartis vers l’île qui réapparaît à l’horizon.
Débarqués à même la plage, nous partons en quête d’un hébergement alors que la nuit approche.
Sable blanc ultra fin, eau turquoise et cocotiers, l’endroit est idyllique. L’île tient ses promesses : aucune route, pas d’électricité, sauf celle produite par des générateurs quelques heures par jour et un décor à couper le souffle.
Le long de la plage, les bungalows se fondent dans la végétation et c’est à Monkey Island que nous décidons de poser nos sacs. Nos compagnons de voyage restent avec nous pour la soirée : la canadienne, Mallory, et les deux américains, Julie et James.
Nous passons une première journée sur la plage, entre baignade, sieste et cocktails et le lendemain, décidons avec Abrie d’aller explorer la plage de Long Beach, de l’autre côté de l’île.
Pour s’y rendre, 2 options : le bateau, mais comme l’île ne dispose pas d’ATM (distributeurs de billets), nous devons garder nos dollars… ou une marche d’une heure environ à travers la forêt.
Le sentier part du village et grimpe entre les habitations. La petite promenade que nous envisagions se transforme rapidement en expédition à travers la jungle cambodgienne.
Les panneaux sont explicites : ils nous mettent en garde contre serpents et indiquent la conduite à tenir en cas de morsure… pas très rassurant !
Notre ami Abrie, parti pieds-nus car il avait perdu une tong sur le bateau, avance d’un pas assuré : ses origines africaines sûrement…
Nous sommes équipés de maillot de bain et tongs et nous nous armons de bâtons pour effrayer les éventuels prédateurs, c’est imparable.
Outre le soleil de plomb qui nous assomme, le paysage est magnifique. Nous montons tout en haut de la montagne pour redescendre de l’autre côté. Au sommet, la vue est sublime.
Lorsqu’il s’agit de descendre en direction de la plage, les choses se compliquent : des rochers, des parois humides et glissantes, une corde pour descendre en rappel… Et craque, une tong qui claque ! Aurélie l’abandonne derrière elle, Cendrillon n’aurait pas fait mieux…
Heureusement, juste quelques mètres plus loin, un autre malchanceux (taille 41) a abandonné sa paire de tongs alors qu’il avait cassé le pied opposé : c’est une aubaine ! Et Aurélie repart ainsi parée d’un nouveau soulier, certes dépareillé, mais fort utile.
Après ces péripéties, l’arrivée sur la plage est des plus agréables et nous savourons l’instant.
Comme toutes les bonnes choses ont une fin et si nous ne voulons pas faire le retour de nuit, il faut rebrousser chemin. C’est reparti pour l’ascension, la boue, la chaleur, les moustiques et hop, une autre tong en moins… Aurélie, toujours !
L’origine des panneaux « Follow the Flip Flops » nous apparaît enfin comme une évidence. Il y en a tout le long du chemin, semées au gré des passages difficiles. Mais cette fois, pas de chance, l’échange n’est pas possible et Aurélie doit faire le retour, équipée seulement de la tong de l’inconnu, l’autre pied à l’air.
Trois jours passés au Paradis et nous disons au revoir à l’île de Koh Rong. Alors que le soleil se couche derrière notre île, le bateau nous ramène sur le continent et nous passons la nuit à bord de notre premier « hôtel bus », direction Siem Reap et d’autres découvertes…
Commentaires (2)
- 1. | 30/11/2013
- 2. | 07/11/2013
RIP à toutes les tongs qui ont du perdre leur moitié sur cette île...
On attend toujours de vos nouvelles comme la mamé attend la messe (Quoi que c'est clair qu'elle attend plus après vous que la messe maintenant !!)
Gros Bisous !
magnifiques photos
je vais de ce pas lire les articles + récents
a + les loulous !!!!